L’atelier Batsheva de Rothschild sur «La Musique et les cerveaux: le lien surprenant» a eu lieu à Jérusalem du 10 au 13 février. Cet atelier a été organisé par une équipe interdisciplinaire composée d’Israël Nelken et Naftali Tishby du Centre Edmond et Lily Safra pour la recherche sur le cerveau (ELSC) et du Centre interdisciplinaire pour le calcul neuronal (ICNC) de l’Université de Jérusalem, de Roni Granot du département de musicologie de l’UHJ, d’Eitan Globerson de l’Académie de Musique et Danse de Jérusalem et de l’Université Bar Ilan, ainsi que de Nori Jacoby interprète, compositeur et étudiant à l’ICNC et de M. Roni Zehavi.
Il s’agit d’un événement unique regroupant des neuroscientifiques, psychologues cognitifs, musicologues et musiciens pour étudier l’interface entre leurs disciplines.
Cet atelier a été subventionné par l’AFIRNe. La conférence s’est déroulée au Center des Congrès Mishkenot Shaananim en présence d’un public très nombreux.
L’effet de surprise dans la musique
La principale question traitée lors de cette conférence est le rôle de l’effet de surprise dans la musique et dans son traitement par le cerveau. Les intervenants présents sont parmi les principaux dans leur domaine respectif – entre autre : la musicologue Simha Arom, le psycho acousticien français Alain de Cheveigné, les psychologues cognitifs allemand Stefan Koelsch et hongrois Istvan Winkler, les musicologues américains David Huron et Carol Lynne Krumhansl.
Pour illustrer les thèmes abordés par les conférenciers à travers une expérience directe, une performance musicale a eu lieu lors de chaque séance, faisant de ce moment un événement unique. La plupart des concerts ont été donnés par des étudiants de l’Académie de musique et de la danse de Jérusalem, sous le contrôle des professeurs de l’Académie.
De plus, un concert a été donné par l’artiste lyrique Victoria Hannah et le final a été joué par le Quatuor Carmel.
Parmi les faits marquants sur le plan scientifique, on note une merveilleuse promenade à travers la signification de la mémoire musicale dans son sens philosophique, neuroscientifique et d’ingénierie par Alain de Cheveigné, une description du processus de déchiffrage d’une chanson africaine par Simcha Arom, une histoire des modes majeur et mineur et leur signification musicale par David Huron, ainsi qu’un travail mené en commun par Nelken, Granot, Tishby et le psychologue cognitif Talma Hendler de l’Université de Tel Aviv : la tentative d’utiliser d’une œuvre unique et simple, le Ligeti Raffinée II de György, pour comprendre la représentation de l’effet de surprise dans le cerveau humain et animal.