Professeur Nissim Benvenisty
Professeur de Génétique et directeur de l’Unité Cellules Souches de l’U.H.J
Les cellules souches, un sujet « facile », car abondamment vulgarisé? On va parler ici des cellules souches embryonnaires, indifférenciées.
Les cellules souches sont celles qui permettent de construire notre corps. Elle peuvent faire deux choses: proliférer et se différencier. Il y a plusieurs types de cellules souches: unipotent, multipotent, et pluripotent. Ces dernières peuvent se différencier en n’importe quelle type de cellule.
La différenciation peut générer une douzaine de cellules: foie, pancréas, muscle, cartilage, coeur, sang, cerveau. La différenciation de cellules souches peut produire des neurones, qu’on injecte ensuite dans le cerveau de souris atteintes de Parkinson.
Le principe: penser le cerveau comme un tube, un tube dissymétrique. On a pris des cellules embryonnaires humaines, on les a injectées dans le tube neural d’un poussin. Il fallait ensuite illustrer les mécanismes de ces cellules avec certaines cellules. L’équipe s’est alors intéressée à une pathologie rare, qui provoque des corps à deux têtes. Il y a des cellules qui gèrent l’organisation du corps, et des désordres fonctionnels de ces cellules provoquent alors ces corps à deux têtes.
L’utilisation de cellules souches embryonnaires n’est plus une hypothèse, c’est devenu une réalité. Il y a deux mois, on a traité une blessure de la moelle épinière avec des cellules souches embryonnaires, pour réduire le risque de paralysie. Il y a aussi des possibilités au niveau de la dégénérescence maculaire.