Margaret Livingstone est professeur de neurobiologie à l’école de médecine de Harvard; elle a travaillé dans plusieurs domaines différents de la neurobiologie.
Ses premiers travaux concernaient la neurochimie des invertébrés; elle découvrit que deux monoamines endogènes activaient différents schémas de comportement chez les invertébrés. 30 ans après, ce travail est toujours considéré comme fondamental pour comprendre comment sont générés les schémas de comportement ainsi que la modulation hormonale du comportement.
Margaret Linvingstone est aussi connue pour ses travaux sur les processus de la vision, et en particulier sur le traitement en parallèle de l’information visuelle.
En 1984, elle décrivit chez les primates, une nouvelle subdivision du cortex primaire visuel impliquée dans le traitement des couleurs ainsi que l’anatomie et la physiologie de ce système jusqu’alors inconnu.
Plus récemment son laboratoire en utilisant l’IRM fonctionnel a démontré que chez les macaques (comme chez l’homme) des régions du lobe temporal sont spécialisées dans la vision des visages.
Margaret Livingstone a aussi exploré la manière dont la science de la vision peut comprendre et informer le monde des arts visuels – son livre «Vision et art» a déclenché l’enthousiasme dans le monde de l’art, et a fait d’elle une scientifique qui communique avec succès avec les artistes et les historiens. Dans ce domaine, elle a généré d’importants exemples de compréhension, en particulier une simple explication de la qualité insaisissable du sourire de Mona Lisa, et l’incapacité à voir en 3D grâce à la combinaison des images des deux yeux de Rembrandt et d’autres artistes célèbres.